Les mythes et les fausses idées sur les personnes LGBTQIA+
Les personnes LGBTQIA+ sont de mieux en mieux acceptées dans la société au quotidien, mais des stéréotypes persistent dans l’imaginaire du public. Ainsi, il n’est pas rare d’avoir affaire à des réflexions déplacées, même provenant d’amis proches ou de membres de la famille qui se considèrent comme des alliés, ou qui semblent pourtant ouverts d’esprits. Parfois même, lorsqu’on se questionne sur sa propre sexualité ou son identité, on ne comprend pas bien tout ce que cela implique. Voici 8 fausses idées à déconstruire sur les personnes Queer.
1. Être gay, c’est être efféminé / être lesbienne, c’est être garçon manqué
Il y a mille façons d’être soi. La féminité et la masculinité sont des concepts fortement présents dans notre manière de percevoir quelqu’un. Pourtant, être plutôt masculin ou plutôt féminin n’a pas de lien avec le fait d’être gay. Tout le monde peut exprimer qui il est à travers son style vestimentaire et son apparence physique.
Il serait alors inapproprié de dire qu’un homme est gay simplement parce qu’il est efféminé, ou de dire qu’une fille ne peut pas être lesbienne si elle ne ressemble pas à un garçon manqué.
2. Qui est “la femme du couple” ?
Dans un couple gay, il n’y a pas de rôle de femme, ni de rôle d’homme. Personne n’a besoin d’assumer le rôle de “mari”, ni d’”épouse”. Ce concept fait souvent référence à la domination d’une personne sur l’autre et ne reflète pas la réalité de couple, que ce soit gay ou hétéro. Chacun a sa personnalité et on peut être parfois plus dominant et parfois plus soumis, en fonction de la situation.
3. Les LGBT ne peuvent pas avoir d’enfants
Il existe aujourd’hui de nombreuses manières d’avoir un enfant lorsqu’ ne peut pas concevoir de façon biologique, pour les couples LGBTQIA+ comme pour les couples hétéros. Il y a l’adoption, la procréation médicalement assistée, et d’autres méthodes alternatives qui permettent de fonder une famille. Tu as du mal à y croire ? Demande donc à Nour.
Il n’est pas vrai non plus de penser qu’un enfant sera gay parce que ses parents le sont. L’orientation sexuelle n’est pas génétique et ne peut pas non plus être imposée.
4. Les personnes LGBT aiment s’afficher en public
Certaines personnes ressentent le besoin de faire leur coming-out en public, mais ce n’est pas le cas de tous. De nombreuses personnes queers préfèrent vivre leur sexualité sans avoir à en parler, comme le ferait n’importe quelle personne cisgenre hétéro.
Dans la même logique, se tenir la main dans la rue ou s’embrasser dans un lieu public ne devrait pas être perçu comme de l’exubérance. Ce qui est normal pour les couples hétérosexuels, peut aussi l’être pour les couples LGBTQIA+.
5. Être LGBT, c’est aimer faire la fête
Être queer n’est pas un trait de la personnalité. Ainsi, certains seront plus extravertis et d’autre plus timides. Ce n’est pas parce qu’on est LGBT que l’on est forcément démonstratif ou exubérant, que l’on aime faire la fête et être au centre de l’attention tout le temps. Ce stéréotype est très présent dans les films et séries et ne représente pas la réalité.
6. Être LGBT, ce n’est pas stable
On le répète mais c’est important : la personnalité n’a rien à voir avec l’identité de genre ou l’orientation sexuelle. Être gay, bi, trans ou non-binaire n’empêche pas d’avoir une vie “normale”.
Il est vrai que la discrimination existe encore et peut impacter la santé physique et mentale. Mais pour ce qui est du quotidien en tant que queer, rien n’est bien différent des autres. On peut tout à fait avoir un travail, une maison, une famille, et être heureux, lorsqu’on est queer.
7. On peut rendre quelqu’un gay/bi
Être LGBT n’est pas contagieux. Ce n’est pas non plus une croyance que l’on peut partager comme une propagande. On naît comme ça, ou pas. Une personne gay ne peut pas rendre un hétéro gay, et vice-versa.
De la même façon, on peut naître bisexuel ou pansexuel. Le découvrir plus tard dans la vie ne signifie pas que quelqu’un nous a fait “changer de bord”.
8. Les LGBTQIA+ ont beaucoup plus de relations sexuelles
Avoir des relations sexuelles régulières, avec un ou plusieurs partenaires, n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle. Les personnes gays n’ont pas forcément plus de relations sexuelles que les personnes hétéros. Il est assez ridicule de penser qu’une personne queer a nécessairement plus de relations sexuelles que les hétéros.
N’hésite pas à partager cet article avec tes amis et tes proches, pour les aider à mieux comprendre la réalité des queers. Déconstruire ces stéréotypes est essentiel au bien-être des personnes LGBTQIA+ dans la société.
Y a-t-il d’autres stéréotypes qui te gâchent la vie ? Partage-les avec nous sur les réseaux sociaux @spectre.lemag.
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